frenchhope: environnement* + temps de travail*

Les signets de cette page sont gérés par un administrateur.

12 signet(s) - Classer par : Date ↓ / Titre / Vote / - Signets des autres utilisateurs pour ce tag

  1. -
    https://www.alternatives-economiques.fr/travailler-polluer/00103716
    Vote 0
  2. -
    https://korii.slate.fr/biz/travail-po...ne-quatre-jours-changement-climatique
    Vote 0
  3. Le temps libéré permet un autre type d’enrichissement par de nombreuses activités que l’on peut effectuer soi-même plutôt que d’acheter un service : cuisiner, faire des travaux dans sa maison, coudre, jardiner, réparer sa voiture ou son vélo, etc.

    ***

    Depuis des décennies, l’opposition idéologique au partage du travail se heurte à une réalité implacable : le nombre d’actifs augmente plus vite que la quantité de travail disponible. Durant la période 1980-1989, le volume total d’heures travaillées était de 38,5 milliards par an, avec une population active de 24,7 millions de personnes. De 2010 à 2019, le nombre d’heures travaillées atteignait 41,9 milliards par an en moyenne, soit une croissance de 7,9 %, tandis que la population active s’élevait à 29,4 millions, soit une croissance de 15,7 % (12). Nous vivons donc dans une société où le travail est très mal réparti. Certains travailleurs cumulent un grand nombre d’heures, tandis que d’autres sont sans emploi.

    Si la réduction du temps de travail peut s’inscrire dans la réponse au dérèglement climatique, il ne s’agit pas d’opposer l’emploi au climat. Bien au contraire ! La transformation de nos sociétés dans le cadre de la transition énergétique permettrait de créer un grand nombre d’emplois. Le scénario de l’association négaWatt pourrait conduire à la création de 630 000 emplois d’ici à 2030, ce que confirment d’autres études (13). À ces emplois devraient s’ajouter ceux liés aux métiers du bien-être, soit un million supplémentaire selon Gadrey (14). Mais, quel que soit le scénario, ce sera insuffisant pour combler le manque actuel. En intégrant les catégories A, B, C (les personnes sans emploi ou en activité réduite et tenues de rechercher un emploi), on compte 5,7 millions de chômeurs en France métropolitaine — et ces chiffres ne tiennent pas compte de tous ceux qui sont éloignés de l’emploi sans être inscrits au chômage. Mieux répartir le travail et la valeur qu’il crée restera donc toujours nécessaire.

    ***

    « Il faut d’une part réduire le temps de travail pour en améliorer le partage et d’autre part modérer la croissance, voire annuler l’augmentation de la production en transférant les gains de productivité non pas sous forme de revenus, mais sous forme de temps libre. Et tout cela est acceptable si on met bien l’accent sur ce qu’on gagne — du temps — par rapport à ce qu’on perd : une consommation qui n’est pas tant que cela synonyme de plaisir et de bonheur. »
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/06/LECOEUVRE/63211
    Vote 0
  4. En s’appuyant sur les données de 29 pays de l’OCDE entre 1970 et 2007, une étude publiée en 2012 révélait qu’une réduction de 10 % des heures de travail ferait chuter l’empreinte écologique de 12,1 %, l’empreinte carbone de 14,6 % et les émissions de CO2 de 4,2 %.

    ***
    Nous avons découvert qu’en ramenant ces résultats à l’échelle du Royaume-Uni, une semaine de travail de quatre jours réduirait de 898 millions le nombre de kilomètres hebdomadaires parcourus par les salariés se rendant au travail, ce qui diminuerait la consommation de carburant et les frais de déplacement. Dans ce scénario, le kilométrage en voiture pourrait chuter de près de 9 %. Plus de la moitié (51 %) des employés ont déclaré qu’ils conduiraient moins leur voiture, contractant la distance hebdomadaire parcourue de 16 à 30 kilomètres.

    ***

    La diminution du temps de transports aurait d’autres bénéfices, notamment en matière de santé, en réduisant la demande de produits et de services de santé très émetteurs tels que les traitements hospitaliers, les visites chez le médecin généraliste ou les médicaments. La diminution du stress et de l’anxiété liés aux bouchons aura également des effets positifs sur la santé mentale, particulièrement chez les femmes.

    Avec trois jours de week-end, les travailleurs auront davantage l’opportunité de faire du sport, de passer du temps dehors ou de faire d’autres activités qui améliorent leur bien-être physique et mental. Cela se traduit là aussi par un recours moindre aux services de santé polluants.

    Travailler un jour de moins dans la semaine signifie aussi moins de besoins en biens et en services que l’on utilise au bureau. Les ordinateurs et les machines fonctionneront plus longtemps, la papeterie et les uniformes seront être remplacés moins souvent, le personnel de ménage nettoiera moins régulièrement, etc.

    C’est potentiellement un cercle vertueux, car un meilleur cadre de vie, moins pollué, peut améliorer les niveaux de productivité. C’est pourquoi les avantages environnementaux d’une semaine de quatre jours peuvent également être considérés comme un investissement dans le capital humain.

    ***

    Les bénéfices nets dépendent de la façon dont les travailleurs utilisent ces trois jours de temps libre. S’ils emploient ce jour de congé supplémentaire à partir en week-end en avion, conduire une voiture de sport de luxe ou regarder la télévision à la maison avec le chauffage ou la climatisation au maximum, ces heures de travail réduites pourraient même devenir néfastes pour l’environnement.

    ***

    Une semaine raccourcie ne sera pas non plus si bénéfique si le travail de cinq jours est condensé en quatre avec des horaires démentiels (comme cela s’est produit dans une expérience dans l’État américain de l’Utah). Les employés seront alors amenés à hiérarchiser les tâches et à travailler plus longtemps, ce qui entraîne de l’anxiété, un stress lié aux performances et donc une augmentation de la demande de soins.

    ***

    Il est donc essentiel que les salariés comprennent l’ensemble des enjeux de cette proposition. Les diverses structures économico-sociales devraient apporter leur soutien ainsi que des programmes de formation appropriés devraient être mis en place.

    Chacun doit être prêt à changer ses perspectives et à modifier son comportement de manière positive. À cette condition seulement, la semaine de quatre jours pourra produire les bénéfices escomptés pour les travailleurs, leur famille, leurs employeurs et l’environnement.
    https://theconversation.com/travaille...ui-mais-a-certaines-conditions-152102
    Vote 0
  5. -
    https://www.courrierinternational.com...-la-natalite-ou-sont-passes-les-bebes
    Vote 0
  6. Dans ce scénario de décroissance, le temps de travail annuel diminue de 75 % en 2035, mais Peter Victor ne précise pas comment s’organise cette réduction, entre hausse des congés payés ou diminution du temps de travail hebdomadaire par exemple. La courbe rappelle étonnamment les prédictions de l’économiste John Maynard Keynes qui imaginait l’instauration de la semaine de 15 heures en 2030. Une idée reprise et défendue aujourd’hui par l’historien Rutger Bregman.

    ...


    Les inégalités, aujourd’hui exacerbées par la croissance, semblent d’abord être un frein à combattre pour stopper la course effrénée à la consommation. L’économiste et sociologue américain Thorstein Veblen avait nommé « consommation ostentatoire » le mécanisme par lequel la volonté d’imiter les plus riches que soit pousse à toujours plus de consommation. Dans La théorie du donut (Plon, 2018), l’économiste Kate Raworth note ainsi que l’accroissement des inégalités favorise de plus fortes dégradations environnementales.

    Lutter contre ce mécanisme pourrait passer par la promotion de valeurs antinomiques à la consommation, comme la « simplicité volontaire », que l’on retrouve chez de nombreux penseurs de la décroissance. Pour cultiver ce qu’Ivan Illich appelle aussi « l’austérité joyeuse » et que décroissance ne soit pas assimilée à une austérité issue d’une crise économique, il faut « réfléchir à ce qu’il convient de développer pour passer d’une austérité imposée à une sobriété joyeuse », écrit Alice Canabate, docteure en sociologie à l’université Paris-Descartes dans Économie de l’après-croissance. Politiques de l’Anthropocène II (Agnès Sinaï, Presses de Science Po, 2015).

    D’un point de vue philosophique, développe la sociologue, cela revient à sortir de ce qu’André Gorz nomme notre « toxico-dépendance de la consommation », et d’un point de vue plus concret, cela passe par la reconquête d’une forme d’autonomie : relocalisation des activités, souveraineté alimentaire, nouvelles formes de travail et d’activités, à l’image de ce qu’imaginent les chercheurs suédois. Dans un monde décroissant soumis à une raréfaction des ressources, il faudrait ainsi encourager l’autolimitation de nos besoins et remplacer la logique du « toujours plus » propre à la croissance par celle du don, du partage et de la gratuité. À l’instar de ce que proposent les scénarios suédois 2050, il s’agit aussi de retisser du lien social en dehors de la sphère économique, source de bien-être peut-être capable de remplacer avantageusement la consommation…

    ...

    Une foule d’indicateurs alternatifs pourraient ainsi remplacer avantageusement le PIB, comme le « PIB Vert », le BNB, Bonheur national brut, déjà mis en place par le Bhoutan, le HPI pour « Happy planet index » ou encore l’Indice de développement humain mis en place par l’Onu. Ces indices composites ou synthétiques tentent de mêler différents objectifs aux unités difficilement conciliables comme le niveau d’éducation, de bien-être, de richesse ou de santé.

    Plus ambitieux car comportant une dimension symbolique excluant la quête de croissance : le donut de Kate Raworth serait un indicateur incitant à l’équilibre en faisant évoluer la société au sein d'un donut : entre un petit cercle, représentant nos besoins essentiels, et un grand cercle représentant les limites planétaires.
    https://usbeketrica.com/article/peut-on-concilier-decroissance-progres
    Vote 0

Haut de page

Première / Précédent / Suivant / Dernière / Page 1 de 2 Marque-pages / ESPITALLIER.NET: Tags: environnement + temps de travail

À propos - Propulsé par SemanticScuttle